| Solutions / Alternatives à la prison / Abolition de la prison / Evasion Invité Sujet: Solutions / Alternatives à la prison / Abolition de la prison / Evasion Ven 20 Jan - 23:38 SOMMAIRE : - Evasion - Abolition de la prison - Alternatives - Justice restaurative Infos très générales (définitions, chiffres, sources principales) - Dossier OIP : Droit dans le murs 10 pages / Témoignages / Propositions Invité Sujet: Re: Solutions / Alternatives à la prison / Abolition de la prison / Evasion Sam 20 Avr - 16:47 EVASIONS: - Emission Fouille à nu : - - Article sur Redouane Faïd : https://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Redoine-Faid-monde-silence-2019-04-02-1201012930- Vidéos/docu : y'a pleiiins de docu très sensationnel sur le sujet > https://www.bing.com/search?FORM=BQSBRL&PC=BQ02&q=docu+prison+%C3%A9vasion> Ne me libérez pas de m'en charge > Interview François Besse, multi récidiviste de l'évasion, il a sorti un livre: https://www.youtube.com/watch?v=KWwaNs99CLc : Je trouve fou les éloges et comment il est reçu (il est vieux et chic aujourd'hui), il écrit un livre, c'est un polar à lui seul.> Intervention TedX Laurent Jacqua : https://www.youtube.com/watch?v=rgVjL8UBkWc Intéressant parce qu'il parle de son parcours aussi, de la prison de son parcours. - Passe-murailles : 2010 - ici- Films : pleins de références ! - Témoignage : > Laurent Jacqua : "c'est avec la plume que j'ai réussi ma plus belle évasion." - Le droit : L'évasion simple n'était pas réprimée avant la loi du 9 mars 2004. Depuis cette loi, l'évasion simple (commise sans violence, effraction ou corruption) est réprimée, par l'article 434-27 du code pénal, de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende, la peine pouvant être aggravée si l'usage de la violence, d'armes, de produits incendiaires, toxiques, explosifs ou de corruption est avéré. - Immersion dans la prison la plus sécurisée- Article OIP sur Condé, ultra sécurisée- livret assises- passes murailles Invité Sujet: Re: Solutions / Alternatives à la prison / Abolition de la prison / Evasion Sam 20 Avr - 16:48 Abolir la prison : - article Et si on évitait la prison ? (introduction au dossier) (Alternatives Internationales 2015) - Article L'obs ''Faut il abolir la prison?" + Vidéo d'un colloque de 2012 au Palais de Justice de Lyon 18'- Enquête de Regard.fr Faut il fermer les prisons ?- Articles Faut il fermer les prison? - Regards 2018 - enquête 2013 : il est super!! Références : [ 1] « Faut-il abolir la prison ? », conférence organisée par le barreau de Lyon, le 28 septembre. [ 3] « La prison doit changer, la prison va changer », avait-il dit. Échec carcéral : les quatre vérités, de Gabriel Mouesca et Véronique Vasseur, éd. Flammarion. [ 4] « À quoi sert la prison ? En quête de prison républicaine, enquête sur la prison contemporaine », Cahiers de la sécurité, n° 12, avril-juin 2010. [ 5] La Guillotine Carcérale, éd. Nautilus et J’ai mis le feu à la prison, éd. Jean-Claude Gawsewitch, de Laurent Jacqua. [ 6] Les prisons de la misère, de Loïc Wacquant, éd. raisons d’agir. [ 7] « Prévention de la récidive : sortir de l’impasse » est le fruit du travail collectif de magistrats, de sociologues, de statisticiens, et de conseillers d’insertion de la pénitentiaire. [ 8] Drogues, sortir de l’impasse, d’Anne Coppel et Olivier Doubre, éd. La Découverte. [ 9] Liberté, égalité, blabla. Les Mythes usés de la République, de Yann Moulier Boutang, éd. Autrement. COURANTS DE PENSEES - ABOLITIONNISME (wiki) : Certains mouvements, qualifiés d'abolitionnistes s'opposent au principe même de la prison. La lutte pour l'abolition des prisons a été très forte en France à la fin des années 1970, avec la création par des intellectuels (dont Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet) du Groupe d'information sur les prisons ( GIP), puis du Comité d'action des prisonniers (CAP) par des détenus et des ex-détenus. Aujourd'hui, c'est l'Envolée, journal anti-carcéral et libertaire paraissant quatre fois par an, qui donne la parole à des prisonniers et proches de prisonniers en publiant lettres et comptes rendus de procès. Un moyen pour eux de lutter "contre la justice et l'enfermement" 34. Certains, comme Thierry Lévy, pensent que les nouvelles technologies biométriques permettraient de se passer de la prison, tout en effectuant un contrôle réel et pénible sur les condamnés. Il existe une inspiration libertaire qui depuis longtemps, milite contre l'institution même de la prison, en tant qu'instrument au profit de l'exploitation. C'est dans cet état d'esprit qu'on retrouve les arguments du biologiste Thierry Lodé ou de Catherine Baker, qui estiment que la prison est une institution néfaste et criminogène 35. - REDUCTIONNISME: À la différence du courant précédent, les réductionnistes ne veulent pas supprimer la prison, mais la réserver aux personnes les plus dangereuses. Partant du principe que la prison est la peine la plus chère (elle coûte 3 700 € 33 par mois et par détenu en France en 2010), la moins efficace (les taux de récidive à la sortie sont plus importants que pour toute alternative à l'incarcération) et celle qui désocialise le plus les individus au lieu de permettre leur réinsertion, les réductionnistes proposent de recourir en priorité aux alternatives à l'incarcération (obligation de soins, suivi socio-éducatif, travail d'intérêt général, amende, suspension du permis de conduire, sursis avec mise à l'épreuve, etc.) pour la très grande majorité de détenus qui ne sont condamnés qu'à de très courtes peines de prison (la durée moyenne d'incarcération est de huit mois). La prison serait alors seulement le dernier recours. Invité Sujet: Alternatives à l'incarcération en prison (milieu ouvert, bracelet, contrainte...) Sam 20 Avr - 16:49 Alternatives : - 82 854 personnes écrouées (+1,8% en 1 an) - 11 817 non détenu (placement sous surveillance électronique 11200.) - 71000 détenus, 20 475 prévenus, 1 869 semi liberté. - Les chiffres de la répartition des peines (2015): *Sanctions financières (amendes et jours-amendes) - 229 025 - 40 % *Peines d’emprisonnement fermes (totales ou partielles) - 125 711 - 22 % *Peines d’emprisonnement avec sursis simple - 96 709 - 17 % *Mesures en milieu ouvert (SME, TIG, contraintes pénales) - 71 631 - 12,5 % *Autres (mesures éducatives, interdictions, dispenses de peine...) - 50 244 - 8,5 % *Total des condamnations prononcées en 2015 - 573 320 - 100 % - Service SPIP : OIP article, créé en 1999, Les services d’insertion et de probation ont pour mission de concourir à la prévention de la commission de nouvelles infractions en favorisant l’insertion ou la réinsertion sociale des personnes placées sous main de justice. - >> Détails (en milieu fermé/ milieu ouvert):
En milieu fermé, les CPIP accompagnent les personnes détenues : – ils apportent l’aide utile au maintien des liens familiaux ; ils portent une attention particulière aux problèmes d’indigence, d’illettrisme, de toxicomanie, etc. ; – ils proposent des mesures d’aménagement de peine au juge de l’application des peines ; – ils aident à la préparation à la sortie de prison. En milieu ouvert : – les CPIP accompagnent les personnes condamnées en apportant à l’autorité judiciaire tous les éléments d’évaluation utiles à la préparation et à la mise en œuvre des condamnations ; – ils coordonnent la mise en œuvre des mesures ; – ils mettent en œuvre toute intervention visant l’accès des personnes placées sous main de justice aux dispositifs d’insertion sociale et professionnelle dans un objectif de prévention de la commission de nouvelles infractions ; – ils s’assurent du respect des obligations imposées aux personnes condamnées à des peines restrictives ou privatives de liberté (semi-liberté, travail d’intérêt général, libération conditionnelle, placement sous surveillance électronique, etc.) Pourtant, les recommandations du Conseil de l’Europe comme celles de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) indiquent que les CPIP devraient suivre au maximum entre 40 et 50 personnes – ce qui correspond également à une promesse de campagne du président Macron. >> Alternatives à la détention provisoire << Les premières peines alternatives datent des années 70 et 80: suppression ou restriction de certains droits, condamnation à des jours amende, ou, condamnation à un travail d'intérêt général. Source OIP 2019: - Le contrôle judiciaire : le suspect et soumis à un certain nombre d’obligations et d’interdictions dans l’attente de son jugement (suivi socio-éducatif ou médical, obligation de pointer auprès d’un commissariat, interdiction de fréquenter certains lieux, caution financière, etc.) contrôle socio-judiciaire : article OIP, 925 € pour les 6 premiers mois - L’assignation à résidence sous surveillance électronique : le suspect n’est autorisé à quitter sa résidence que sous certaines conditions, fixées par le juge. >> Alternatives à la prison << : ouvertes aux personnes condamnés pour un délit,
- Amende (pas nécessairement une alternative mais une peine) sans suivi du SPIP. - Le TIG : travail d'intérêt général :travail non rémunéré pour la collectivité (association ou organisme public) de 20h à 280h. - Le sursis :Le sursis est une mesure probatoire qui sert d'alternative à l'exécution de condamnations fermes. La peine d'un condamné peut être assortie d'un sursis, entraînant la suspension de l'exécution de la peine. La peine ne sera effectuée que si le condamné manque à ses obligations, par exemple en récidivant, au cours d'un certain délai. Le sursis constitue donc une peine dissuasive qui tend à prévenir toute récidive. - - Sursis mise à l'épreuve : qui ne concerne que les personnes physiques et comporte des mesures de contrôle et d'aide voire d'autres obligations /avec obligations (soin, travail, indemnisation..) - - Sursis avec obligation d'exécuter un TIG : - Contrainte pénale : - >> Détail:
Nouvelle de 2014, peu utilisé. évaluation de la situation avant de déterminer les obligations. La contrainte pénale permet au condamné de rester à l'extérieur de la prison à condition de respecter certaines obligations et / ou interdictions. Elle est prononcée en fonction de la situation familiale, matérielle et sociale de la personne condamnée et de sa capacité à s'engager dans un processus d'accompagnement. Parmi les obligations que le condamné peut avoir à respecter il y a le fait de répondre aux convocations du juge de l'application des peines ou d'un travailleur social, de recevoir les visites d'un travailleur social, de prévenir le travailleur social d'un changement d'emploi ou de résidence. La durée de la contrainte pénale peut aller de six mois à cinq ans, avec des évaluations régulières. Si les obligations ne sont pas respectées une peine de prison peut être appliquée.
>> Aménagement de peine << - Pour les condamnations de moins de 2 ans et fin de peine (souvent 2/3 de la peine) par décision du JAP. - Libération sous contrainte : 2014 (met fin aux mécanismes de fin de peine) pour les personnes qui ont été condamnées à cinq ans maximum de prison et peut s’appliquer aux deux tiers de leur peine, retour encadré à la liberté sous le régime du PSE ou du placement à l’extérieur ou de la semi-liberté ou de la libération conditionnelle - Liberté conditionnelle :La libération conditionnelle, créée dès 1885, constitue la mesure d’aménagement la plus ancienne, mais son usage tend à se raréfier. Elle consiste, sous condition d’un suivi extra-carcéral et du respect d’un certain nombre d’obligations, à faire sortir de prison un détenu ayant purgé au moins la moitié de sa peine (les deux tiers en cas de récidive) de manière à favoriser sa réinsertion progressive au sein de la société et à limiter les risques de récidive. "les recherches statistiques menées en France soulignent que le risque de récidive est 1,6 fois plus grand en cas de sortie sèche qu’en cas de sortie en libération conditionnelle" - Placement sous surveillance électronique PSE: créée dans les années 90, encadré par le JAP, surveillant du pole surveillance électronique, CPIP, ¤ Placement sous surveillance espace et visibilité du châtiment virtuel (dossier complet) - 2014, - >> Extrait:
Nous partirons de trois constats qui caractérisent la surveillance électronique des prisonniers : l’automatisation du repérage de l’écart à la norme, l’invisibilité des protagonistes comme situation dominante, puisqu’au quotidien, c’est avec le pôle de surveillance que le condamné est amené à être en contact (saisie permanente des informations concernant le placé et analyse de ces informations par les agents du pôle de surveillance électronique), et enfin, le formatage informationnel inhérent à l’usage d’un dispositif technologique.
- Placement à l'extérieur: - >> Détails:
Le placement à l'extérieur une mesure d’aménagement de peine qui permet aux personnes condamnées d’exécuter leur peine en dehors de la prison, avec une prise en charge par une association qui les encadre et, le plus souvent, les héberge. S'adresse à des personnes isolées et désocialisées (un hébergement, un accompagnement socio éducatif, mixte autonomie et collectif, travail de réinsertion). Chiffres : 2017, 585 personnes bénéficiaires sur 20K potentiellement bénéficiaire. 18K / 6 mois / pers pour une place en détention 5220 € / 6 mois / pers en placement à l'extérieur. article OIP vidéo et article / témoignages + Fiche du placement à l'extérieur- Assignation à résidence :
- Flash infos - France infos - 2018 - audio - 2' - >> Infos:
A l'occasion de la loi sous Macron, pour les délits (pas pour les crimes), jour amende/TIG/sanction réparation/Stage de citoyenneté/la c- ontrainte pénale (Taubira)/
- Podcast, france culture, 2016, aménagement de peine, 53' pour écouter- >> Détails:
Le contrôle judiciaire a été créé en 1970. Présenté à l’époque comme une alternative à la détention provisoire, il permet au juge de garder une personne sous la main de la justice en attente du procès sans pour autant remplir les prisons. [...] le juge choisit parmi un panel de règles et d’obligations : pointages réguliers dans un commissariat (de une fois par mois à une fois par jour), suivi social (obligation de travailler ou de rechercher un emploi), interdiction de se rendre dans certaines parties du territoire, interdiction de voir certaines personnes, restrictions d’horaires, interdiction de quitter son domicile, obligation de soin, interdiction de se déplacer hors du cadre autorisé sans l’avis du juge d’instruction… Toutes ses règles personnalisées multiplient les raisons d’être incarcéré (ou réincarcéré) car ne pas les respecter peut être puni de plusieurs mois de prison.Ainsi, les dispositifs du contrôle judiciaire sont similaires à ceux du contrôle des chômeurs, où le moindre faux pas peut être suivi d’une suppression d’Assedic ou autres allocations. [...] témoignage : Le contrôle judiciaire, c’est une espèce de loi individuelle qui te dit ce que tu dois faire et ce qu’il t’es interdit de faire.
- Documentaire, prison à domicile, 2007, arte, 53' : sur le bracelet électronique. Voir le film- >> Prise de note (Angélique - 2019):
" - Une cellule c'est ni plus ni moins une poubelle de 9m². On insère un détenu qui est gênant pour la société. On lui dit tais toi, restes entre 4 murs. Il y a tellement de souffrance qui ne devrait pas être, on ressort révolter, on pense au suicide. On rentre être humain, on y ressort en bête. - Tout le monde est mélangé. Tout le monde pète les plombs, ressortent pires. - 75% de récidive pour les courtes et moyennes peines. On ressort toujours plus mal de la prison. L'éviter est un impératif social." . Reportage tourné à Poitiers : - Dans le bureau du juge: "C'est vraiment une peine." utilisé pour des courtes peines (1/3 mois) ou en fin de peine comme aménagement. Menace de la ''case prison'' tout de suite. - La mise en place du bracelet : RDV à un service, question (cicatrice, tatouage), prise d'empreinte, mise en place du bracelet à la cheville. S'il est dé-clipsé, alarme par émetteur, et un émetteur. branché à une prise téléphonique. Remise de peine : en gros ils se tiennent à carreaux, ils sernot libérés qques mois avant la fin. (Magistrate) Se faire sa prison à soi même, il faut un logement, il faut un téléphone, il faut pouvoir payer une note de téléphone importante, il faut une situation familiale/ travail stable. Tous les délinquants ne peuvent pas en bénéficier. - Avis/Témoignages : * Professeur de santé : Punir pour pas couper les liens familiaux, le travail. Moins cher. cela est vu comme une contrainte légère. Vivre avec la peine dans son quotidien. On observe au bout de 6 mois que certains disjonctent. Ce n'est pas nul dans les faits psycho social. * Détenu : Il vit dans une ferme, il peut pas aller partout dans son jardin. Il tourne en rond dans sa maison. Il compte les jours. Sur le plan moral, c'est plus sympa d'être chez soi, plutôt que la cellule. * Magistrate : toute la famille subie cette peine, car la famille va s'interdire de bouger. * Il travaille et essaie de rentrer 10/15 minutes avant pour être sur. Tourne en rond chez lui. A des permissions, 2h le samedi. ça fait long. * En permanence alterne aux heures. * Echanges entre des pro et associatifs (GNP, Magistrats, Psy, bénévoles) : Suicide avec le bracelet, après 6 mois (csq psychiques), claustrophobie social, le bracelet c'est la contrainte de soi sur soi (alors que la prison c'est clair, c'est le contrôle de l'autre sur soi), intrusion dans la vie privée et intime (la nuit),présence extérieur sur soi, regards extérieur sur soi, aucune transgression possible. Au délà de 6 mois, pas possible. * Serge Portali : risque d'aller vers une gestion automatisée et mécanique de la peine. Pas assez d'éducateurs, de SPIP, * Il faut que la peine soit complété d'autres accompagnements. "Managérial de l'illégalisme plus que de rééducation". . - Aux E-U (reportage) : irrespect du controle judiciaire du bracelet électronique, ils paient les frais d'installation. trouve pas de travail à cause du bracelet. Elle ne doit pas alle au delà de 9m d'une sorte de téléphone qui lance des alertes. RDV de rappel, vidéo avec rappel des règles. Il parle de ''client'' ceux qui ont été condamné à un contrôle, probation. Pour les crimes non violents (vol, sans violences, drogue). Les officiers sont dernières des ordis pour contrôler les déplacement. Ils veulent qu'ils travaillent toute la journée, soi conscient Coût : 12$ par jour au lieu de 75$, les détenus paient le bracelet > au final ça rapporte au final pour eux. Parle d'un autre système de bracelet électronique pour l'alcoolémie, qui s'installe sur le corps, qui contrôle par la sueur/ température du corps si y'a eu consommation d'alcool. Peine sur 6 mois : 1 an. (sinon c'est la prison, donc ils acceptent.) > résultat peut concluant, rechute après. [Dur à attendre tant c'est débile, déhumanisant, sans aucun sens.] La détenue se sent humiliée et nerveuse à mise en place de ce bracelet. L'un d'eux émet une idée [géniiiiiiiiial] mettre une puce directement dans le cerveau plutôt qu'un bracelet avec un GPS. [On dirait une série américaine, musique d'ambiance and co. On dirait des ingénieurs, c'est la surenchères des inventions pour du contrôle, à moins cher, de la punition à bas prix.] . Pas de bracelet, mais un système d'appel aléatoire, grace à l'ordinateur, on peut contrôler si c'est bien la voix du détenu. Ils peuvent téléphoner n'importent quand. A côté de ça, ils suivent des stages, de l'information sur les drogues sur des problèmes sociaux. (moins de critique sur cette démarche), sous la forme de classes/ d'échanges. éducateurs. taux de récidive de 14%. *Le bracelet est un "gadget". . * RDV conférence sr la probation en europe, à un grand colloque des entreprises de bracelet (5 pays), là on a toutes les inventions. '''si tu bois le matin, bim tu vas en prison" (applaudissement). "ça me fait beaucoup pensé aux grands congrets pharmaceutiques" >> buisness pour le privé, grand intérêt éco, sur la sécurité... Sur la France, ''ça devrait décoler". Si on veut modifier la délinquance, les comportements des délinquants, il faut faire de la liberté surveillée. L'atout de la surveillance électronique, c'est apporté une surveillance supplémentaire. - Mon commentaire : - Le docu a plus de 10 ans, donc aux prémices du bracelet. - Les professionnels qui parlent (Badinter, magistrate, JAP) sont tous convaincus, car savent que la prison ne permet pas la réinsertion, la prison fait souffrir. Pas de recul sur la privation de la liberté, sur la souffrance endurée, sur sa mise en place. - Cette peine n'est pas pensée parce qu'elle a un sens, mais parce qu'elle est moins pire que la prison/ moins coûteuse. - Est ce que le sens de la peine (dans une vision de la réinsertion) serait pas d'enfermer la personne (même chez elle) mais plutôt de sortir, de découvrir autre chose, de faire des choses autre que le travail? - Bon c'est juste insupportable de voir qu'il y a plus de 10 ans.
- Passe-murailles 2007 - sur les alternatives
- >> Prises de notes:
(Résumé pour les 42 premières minutes.) . EUROPE : Sur 700k détenus, 6% en milieu ouvert. . FRANCE: Badinter avait réfléchit à des prisons ouvertes (anénes 80) ça n'a pas porté ses fruits. Seuls des espaces aménagés et plus libre sont développés. "Les prisons ne doivent pas détruire, il faut qu'elles soient ouvertes." Principe : chambre personnel, pas feuilleton, pas de barreau aux fenetres, clefs de sa cellule. Exemple: CPA à METZ. Sur volontariat, des détenus peuvent demander à venir dans ces quartiers. Avec une sélection par dossier, par entretien, s'il y a un projet de sortie. Avant de travailler, 4 semaines d'observations avant de sortir seul pour trouver un travail (ex - ateliers sur l'estime de soi). ''Ici ils cherchent à savoir comment on va se réinsérer, avant non." Dans une trajectoire d'échec, pas "d'employabilité", problèmes à régler de drogues/alcool avant de trouver un travail. Outil pertinent, efficace pour une JEP. Contrôle des surveillants surtout pour les entrés et sortis. Fouille (par palpation, pas intégral?) ''règles intégrées par tous". Surveillants : je fais le taf que j'imaginais en entrant. Plus actif dans la réinsertion. CPIP : faire confiance aux détenus, voir ce qu'il serait capable de faire. ''sinon on les met à l'écart de la société". Témoignage : quand la porte se referme le soir, c'est là qu'on cogite, qu'on réfléchit. Là je comprends ce que j'ai fait (plus qu'en prison fermé). Sorties progressives : avec un surveillant, puis plus, exemple sorti dans un musée. 2 milliards d'€ par an pour le milieu fermé. Moins de 2% en milieu ouvert en France. . FINLANDE : (...) Années 80 : prison fermé, beaucoup d'enfermement. Evolutions de la politique. Parallèlement, programme de lutte contre la déscolarisation. La prison ouverte intervient après la prison fermée. Ils ont un bracelet électronique "mais personne n'a pas envie de s'évader" par crainte de revenir en milieu fermé. Tourné sur le travail, la nature, temps libre, temps collectif. Témoignages : on a pas envie de s'évader, on est très bien traité, presque mieux qu'à l'extérieur. La famille n'est pas présente, ou lors d'échanges téléphoniques, des permissions sont organisées pour voir sa famille. Bilan : récidive moins forte, pas d'augmentation de la criminalité. . ALLEMAGNE: (...) De 7% à 27% selon les lands de personnes en prison ouverte. Très tourné vers le travail (la rémunération est plus faible au départ, puis la même qu'un autre salarié). Peu à peu, jours de congés, carte bancaire... . SUISSE : (...) A partir de la question "comment réinsérer". La réponse : le travail. Mais travailler n'est pas simple (peu de stabilité avant la prison, et régime en prison fermé). Il peut être difficile pour un détenu de devoir respecter un nouveau rythme de travail. Problèmes relevés : douleurs physiques, maladies psychosomatiques, troubles de la personnalité. Le travail avec des animaux/la nature : cela peut permettre de retrouver un moyen de communiquer. Rôle de "père" par l'un de ceux qui accompagnent les détenus. Acceptation par l'un des détenus d'être ''corrigé'', ''recadré''. Témoignage : cela fait du bien, on voit des gens, reconnaissance. Contraintes acceptées. Directeur : "il a pris conscience de ce qu'il a fait". Sensibilisation "concert" pour démonter l'image des détenus, de la prison.. travail vers l'opinion public. Système judiciaire basé sur une expertise scientifique (plutôt que populiste). Bilan : la récidive reste plus élevée si toxicomanie (1 exemple : 35% dans une prison ouverte). Témoignage : après l'incarcération, il a été embauché dans une ferme. Total, sa vie c'est d'être sous le coup des agriculteurs qu'ils l'emploient et continuent de le materner. "La prison commence à la sortie (entre 4 murs c'est plus simple)." . Mon commentaire : Le contrôle est différent mais il demeure : tout pas de côté (insultes, refus...) c'est retour en milieu fermé/ on exige d'eux qu'il trouve un travail/s'intéresse à la culture/respectent tout (les règles, les sorties, les activités obligatoires) sinon cela est compris comme de la mauvaise volonté. L'intérêt repose sur le fait de rendre le détenu acteur de sa demande de vouloir aller dans ce système, avec moins de contrôle sur leur corps et l'ennui (milieu moins violents). Mais la famille n'est toujours pas présentes (donc séparation). Le travail est au centre et c'est souvent le seul moyen de réinsérer. Gros pblm : la prison ouverte n'est pas permise dès le début de la peine, mais après une peine en milieu fermé >> on casse ces hommes, dans un milieu qu'on connait, puis on les met dans un milieu inévitablement mieux (par comparaison). L'accompagnement personnel est plus présent puisque la journée est tournée sur les activités plus que sur la surveillance. Mais : qu'en est il des comportements "dits" déviants, des rebellions, de la place de l'autorité, pourquoi passer par la nature (idée de rédemption par le contact de la nature), des interdictions demeurent, quel sens quand ils reviennent dans la société après avoir été coupé dans 2 systèmes (un particulièrement destructeurs et violents; l'autre laissant plus de liberté visible mais toujours entre 4 murs (et surtout des murs invisibles). Surtout la place principale, systématique du travail (oui, important) mais plus important que la famille (la parentalité?), les problèmes de violences, la confiance en soi, les addictions, les failles de chacun, la psycho...
- Article - Qu'est ce qu'une prison modèle ? - exemple de l'Espagne- Prison ouverte, Casabianda : podcast 45' - france culture - Table ronde - 2010
Justice restaurative: - [url=https://drive.google.com/drive/u/0/search?q=juste restaurative]Passe-murailles, 2008, ''victimes''[/url]
- >> Prise de notes:
- 1er Témoignage: Victime d'un braquage à main armée. Procès : comparution immédiate, présence au procès, difficultés et peur de l'auteu. Excuses de la part de l'auteur. Conséquence pour l'entourage. Traumatisme : la peur de mourir, revivre la peur, syndrome de l'évitement, comportements irrationnels qui durent dans le temps, peur de croiser l'auteur, conséquences pour la victime, choc post trauma.
- 2e témoignage: Victime d'une agression à main armée, menace de mort à domicile, à l'occasion d'un cambriolage. Elle a fait un malaise, un moment sans souvenirs, elle a du se défendre physiquement, fuir. Plainte, affaire classée sans suite. Elle a vécu le phénomène de dépersonnalisation (on quitte son corps, on regarde "d'en haut" son corps, on ne comprend pas ce qui arrive), syndrome de dissociation. Csq : ne peut plus travailler, ne peut plus être enfermée dans une pièce, à l'hôpital, ne supporte plus voir la souffrance, voir la violence... Isolement, séparation, peur permanente, alterne permanente. A généré de la haine en elle. Pleins de questions sans réponses. Participe à la justice restaurative : elle est allée au TGI de sa ville, au bureau d'aide aux victimes elle a rencontré une juriste de l'association d'aide aux victimes qui l'a invitée à une session de justice restaurative. ça lui a permis de comprendre (elle veut absolument comprendre ce qui est arrivé, moins de haine, de peur des gens de la société, comprendre la violence, moins de colère. - 3e témoignage : agression par un voisin sur le pallier du premier étage de leur immeuble, condamné à du sursis, n'a pas été au procès. Conséquences sur le long terme, centre de rééducation car beaucoup de blessures physiques, plainte. A participé à la justice restaurative. A compris qu'elle n'était pas fautive, a compris la prise de conscience des auteurs. La souffrance psychologique s'en est allée, elle est soulagée. - Ces traumatismes peuvent isoler, couper de la famille, conséquence sur la vie sociale, familiale, au travail. - Infos : points d'infos d'aide existent dans tous les TGI (en principe dans chaque tribunal y'a un juge spécialisé dans la justice restaurative), 08 842 846 37 victimes ligne ouverte, "associative d'aide aux victimes". Ca peut être mis en place à tout moment. Importance de rencontrer d'autres victimes. france-victimes.fr ; ce site fédère toutes les associations de France, ne pas hésiter à les appeler. - Justice restaurative : rencontres entre des responsables d'une infraction et des victimes de ces infractions (et non pas rencontrer l'auteur dont on a ét victime). Pour obtenir des réponses; cela permet pour les victimes d'obtenir des réponses, de comprendre ces actes. Ca concerne tous les délits, tous les crimes. Réunion 1 fois par semaine ou moins (ça peut être sur plusieurs mois) : plusieurs victimes rencontrent plusieurs délinquants pour comprendre les raisons, les souffrances des auteurs, sur un plan d'humanité. Entretien avant la réunion (pour savoir si la personne est apte à y aller), encadrés par une membre d'une association et de la pénitentiaire. A la 1e réunion, ce sont les victimes qui sont d'abord installées, puis les auteurs arrivent. Une avocate spécialisée dans l'indemnisation des dommages corpos en parle, c'est "en complément à l'oeuvre de justice menée par les juges". Processus de réparation. Eventuellement peut mener au pardon, qui est un pas vers la réparation parfois. Comprendre la souffrance des victimes pour l'auteur. Demande des auteurs de comprendre ce qu'ils ont fait, les conséquences. Les auteurs ne voient jamais les victimes et des familles. C'est intéressant, tout à coup un humain apparaît. Car suite à l'agression, souvent les victimes se déshumanisent et déshumanisent les agresseurs, elles les mettent tous dans le même panier. Et avec conséquences de justice restaurative, victimes comme délinquants retrouvent leurs humanités, redeviennent des sujets. Autre intérêt : permet de ne pas s'isoler de trop, on retrouve d'autres victimes qui nous comprennent. Cela n'a pas un but thérapeutique de ces rencontres, en complément d'un psy, oui cela peut aider psychologiquement. Peut permettre de s'apaiser, de comprendre que la victime n'est pas fautive. Ils parlent de survivants plutôt que de victimes. Canada en 1974 première rencontre entre une victime et deux auteurs - aux USA la justice restaurative s'est développée dans les années 80. En 2014 ça commence en France avec la loi Taubira (même si y'avait eu quelques expériences en 2010) et circulaires de 2017 (15 mars 2017), expériences en France en MA (MA de Poissy). C'est pour les victimes et pour les agresseurs, car récidive moins forte pour tout le monde.
- Infrarouge reportage "Détenus/victimes, une rencontre" sur la justice restaurative - 2019 - >>Prise de notes (mai 2019):
- Rencontre détenu (ayant reconnu les faits, sans remise de peine, volontaires), 2 personnes qui encadrent et qq'un de la pénitentiaire. - Victimes et détenus autour d'un même fait se rencontrent (mai ne sont pas concernées par la même affaire).
- Cadre de la rencontre : Maison centrale de Poissy. > Règles de la rencontre : point bienveillant, pas obligé de tout dire, mais sincère. > Bâton de parole (au départ une pierre, ce sera une plume), tout le monde s'écoute, leurs prénoms sont affichés. Très doux, écoute, bienveillance, questions/réponses. On peut arrêter à tout moment, ne plus revenir. - Certaines sont à visages découverts d'autres non. - Les personnes: > Détenu pour homicide volontaire (1 avec préméditation), tous en longues peines, 1 en aménagement de peine, volontaire pour ces rencontres. > Détenus : hommes. Victimes (direct ou non) : femmes.
> Victimes : Agressions, mal vécu le procès. Femme et maman dont le mari a été tué, mal vécu le procès 8 ans après, trop de question. Cambriolage à main armée.
1e rencontre (R1) : Présentation, procès, victimes, comprendre les faits. Commencent à discuter entre eux, sur le procès. 2e rencontre (R2) : Une mère essaie de comprendre/ aider sa fille (mutique), dans le douleur, explique les faits plus en détails, parle de la place de victimes. 3e rencontre (R3) : Recul/retours sur les précédentes rencontres, plus précis dans les sentiments, les faits. 4e rencontre (R4) : toujours question/réponse, toujours aussi difficile de prendre la parole. 5e rencontre (R5) : moins de personnes, certains ne sont pas revenus. Plus qu'une des victimes, la maman est toujours l), elle avance/va mieux. L'ambiance est plus détendue. C'est la victime qui leur souhaite qu'il "ressorte la tête haute". Elle a pu parlé plus librement (du fait d'être seule). Remerciements. 6e rencontre (R6) (1 mois après) : Certaines victimes sont revenues. Temps d'échange, retours sur les émotions générées. Echanges de cadeaux à la fin.
Sur le procès : les auteurs ne peuvent pas parler parce qu'ils préparent ce qu'ils vont dire (et doivent taire une partie) au procès. Lors du procès, il n'y a pas eut de réponse, car il n'avait pas fait de psy.
Sur l'auteur : - Pas encore compris pourquoi il a tué (sa femme). - Tentative de meurtre, tentative de viol. Explique qu'il a consommé de la drogue. Ne s'est pas dénoncé, tentative de suicide à la suite. Il a du mal à expliquer les faits en détails. Très dur avec ce type de faits. (R3) essaie de comprendre pourquoi les victimes ont besoin de comprendre, ''votre auteur, je peux pas expliquer" "j'ai pris une drogue, ça m'a fait partir la dedans", je ne suis pas qu'un acte, je ne suis pas que ça. "On me montre du doigts dans la prison. Pour les affaires de moeurs, on est les pestiférés." Il veut de la reconnaissance qu'il a souffert, qu'il souffre. Il est pas prêt à ressortir. Après une question, il pense pas qu'il peut recommencer (c'était juste une fois) ''ce n'est pas qqchose que j'ai en moi''. (R4) explique qu'il n'avait pas les moyens de s'exprimer, d'expliquer son geste, de se rendre aux flics.
- (Homicide de sa femme), explique qu'il ne voyait plus sa femme, c'était un objet. Il était avec qq'un, ils n'ont pas appelé les flics pour ne pas être accusés alors qu'il était dans le coma. ''Je vais cohabité avec cet acte. Moi je sortirai, elle non. J'ai plus de peine pour elle, que pour l'entourage." N'imagine pas la peur qu'elle a eut. (R3) En prison, ils sont entourés de personnes qui ont agressés, ne visualise pas les victimes (au quotidien). ''Vous avez du courage, j'y arriverai pas."
- (R4) Assassinat du mec de son ex (elle était violentée), regrets, aurait préféré être mort.
- Echanges entre victimes : peut être qu'il y a des réponses que les auteurs n'ont pas eux mêmes.
Sur la compréhension des faits : - Ce droit de vie/mort sur qq'un, incompréhension totale de l'auteur. Une des victimes posent une question en référence à une des victimes d'un des auteurs.
Les victimes : - L'une explique, qu'elle a fait suivre son fils (père a été tué), elle a mis 10 ans à aller voir une psy, pour aller mieux et aider son fils. Elle est là pour elle. (R4) Elle a subi des violences de son mari, elle est partie avec son fils, combat pour la garde and co. Avant d'apprendre la mort de son ex, personne à l'écoute, elle a été soupçonnée. Le mari d'une des soeurs de son ex qui l'a tué, découvert 5 ans après les faits. Problèmes de famille. Incompréhension de pourquoi il a fait ça. Conséquences sur son fils : déscolarisé, dépression, elle sait pas comment l'aider, tout a été bousculé, tous les psy, rien ne fonctionne. Elle a peur pour son fils, qu'il ne soit que colère, tristesse. Son fils était là quand son père a été tué, il avait 2 ans, retrouvé dans son sang. - Demande à un des auteurs, pourquoi il a choisit telle ou telle victime. - Explique ce ''qu'elle a vécu avec sa fille". 2 personnes cagoulés/armés, chez elle, ligotée/attachée. ils ont tout pris. Reconnaissance pour les flics. Culpabilise de ne pas avoir protéger sa fille. Comment on eut faire ça pour de l'argent. très peur de leur sortie (ils ont été arrêtés et sont en prison 6 ans). Peur de la vengeance. Faire semblant d'aller bien. (R3) elle ne sait pas si les auteurs se rendent compte. Elle ne suppose plus les hommes ( 2 hommes ont agressés), dans la haine, pas dans le pardon. (R4) entendre toute cette violence, trop compliqué, pas acceptable. (R6) J'espère trouvé l'apaisement, mais c'est pas gagné. - Complexité de leur parler, garder ne distance. - Sentiment de déresponsabilisation lorsque les auteurs s'expliquent. V essaie de ne pas juger. Répulsion, comprendre. - Ce crime me poursuivra aussi toujours, honte pour toujours. - ? : Quel comportement à la sortie de la prison ? Récidive ? Plusieurs des victimes, les auteurs de leurs faits, c'est - 10 ans, alors que les auteurs c'est + 10/20 ans. - ? : Aucun n'a avoué?. Incompréhension du comportement de l'auteur. - La violence contre soi peut se retourner contre qq'un. C'est cela qui fait peur, de ne pas savoir comment / quand cela peut arriver. - L'une a sentie une "revictimisation" des auteurs à la R4, du coup pas envie de revenir. Rupture de la confiance car l'un avait dit qu'il reconnait pas la douleur des victimes (proches/ non direct), un autre n'a pas dit tous les faits tout le début. Pour elle, les détenus n'étaient pas forcément prêts. // très difficile d'entendre pour les familles de victimes d'entendre certaines dires des auteurs. - - L'une des encadrantes : peut être qu'elle n'était pas suffisamment prête elle même. Pas une règle différente en fonction du statut détenu ou non. L'intérêt est que chacun vienne avec sa vérité. - - - Un des auteurs : Réagit (plutôt blessé par les remarques), qu'il faut aussi accepter que les détenus aussi peuvent avoir des choses à dire, être victime eux aussi, que c'est peut être elle qui n'était pas prête et qui ne voulait entendre qu'une partie / qu'une forme "d'excuse". // cela fait réfléchir, va parler autrement aux victimes. Il a vu l'impact de ses mots.
Discussions / Table ronde après la film : Justice restaurative existe peu en France, mais existe au Brésil, au Canada. Directrice fonctionnel du SPIP, C.Lopez, R. Cariot professeur de criminologie, fondateur pour la justice restaurative. La justice restaurative : pratique ancêtrale, espace de parole de dialogue entre auteurs et victimes (lié par la même affaire ou non) afin de pouvoir échanger sur les ressentis, émotions, attentes. En plus du procès pénal, car le procès est là pour sanctionner et indemniser, cela ne concerne pas de l'avenir de la faute. Sur le temps de travail, durant la peine, accompagné par le SPIP. Pou restaurer le lien social, responsabiliser l'auteur, réparer la victime, restaurer un lien entre auteur et victime.
Comment s'est mis en place ces rencontres ? - Recrutement (pas de sélection) mais une préparation avant les rencontres, volontaire (loi de 2014), information complète des participants, consentement express avec une reconnaissance des faits. Confidentialité. La clef pour le cheminement vers l'apaisement. Sans réduction de peine/ aucune rétribution. Elle n'est pas thérapeuthique !! (mais parfois a ses effets). La justice restaurative peut être générer dès lors qu'il y a auteur et victime. - La préparation : échanges auteurs/SPIP, capacité à exprimer sur les faits/ sur les ressentis. Pour les victimes, par les assos de victimes. - Grande évolution pour la SPIP (pour elle, la justice restaurative fait partie des grandes évolutions) : prise en charge pluri disciplinaire (ind. et coll.) programme de prévention de la récidive. - Evaluation de la justice restaurative (début 2019) : + 100 de mesures sont mises en place. Cheminement de l'apaisement. - Autre Rencontre entre auteur/victime d'un même fait : organisé par des instituts médico psychologique, plus intime, plus poussé. - Cercle de soutien et de responsabilité : pour des agresseurs sexuelles avec risque de récidive et isolement social.
Mon commentaire (Angélique - 2019) : - Toujours dans le cadre d'une prison (donc d'une peine). - Intérêt que ce soit volontaire. Humaniser les auteurs et victimes. Se base sur la compréhension de l'autre. - Mais, la limite, c'est que des crimes de sang, très lié à l'histoire de chacun, histoire de famille. Aussi, il y a une victime de cambriolage à main armée, mais pas d'auteurs de ce genre de crimes. Donc question sans réponse. Ce n'est pas une solution pour tous. - Je ne sais pas dans quelle mesure c'est faisable pour des délits, hors peine de prison. - Quid des détenus qui ont elle même été victime (dans leur passé? Victimes en prison?)
- A l'air libre - 1h18 - Docu entier de Nicolas Ferran - Nichée au fond d'une vallée picarde, une ferme unique en France accueille des détenus en fin de peine, sous le régime du placement extérieur. Une structure d'insertion singulière qui leur propose un logement, un travail, un accompagnement social et une vie communautaire riche et exigeante. Entourés de salariés et bénévoles, ces hommes tentent de se reconstruire et de rebâtir un véritable « projet de vie ».« À l'air libre » est assurément un film sur la sortie de prison. Mais c'est aussi, et peut être surtout un film sur la prison. Une prison que l'on ne voit pas mais qui est omniprésente. Une prison dont on ne cesse de mesurer les traces et dont il paraît si difficile de se libérer.- " Prison, peines alternatives : du clivage politique au mirage empirique" - article 2017 - Kinéa - >>Extraits:
les sanctions financières, les peines d’emprisonnement, les mesures en milieu ouvert et enfin les mesures d’éducation, d’interdiction ou de confiscation. (...)Il y a tout lieu de penser que les sanctions en milieu ouvert ne constituent pas une alternative à la prison. Si ces sanctions n’avaient pas existé, la plupart des personnes qui y sont soumises n’aurait sans doute pas été condamnées à une peine d’emprisonnement ferme, mais plutôt à un sursis simple. Loin d’un adoucissement de la justice, ces mesures contribuent plutôt à une extension du filet pénal.(..) On observe d’abord que la hausse de la part des peines de prison ferme dans les condamnations coïncide avec l’extension du champ d’application des aménagements en 2004 puis en 2009. Les juges semblent anticiper un aménagement éventuel, ce qui les conduit à prendre des décisions plus sévères. On peut également comprendre que l’opinion publique ait des difficultés à accepter l’idée qu’une peine de prison de plusieurs mois puisse être exécutée sous une autre forme, d’autant plus que les possibilités de conversion d’une peine ferme inférieure à six mois en jours-amende ou en travail d’intérêt général ajoutent encore à la confusion.
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